des Granges de la Dombes

des Granges de la Dombes Braque allemand à poil court

Braque allemand à poil court

LES DEPISTAGES RECOMMANDES

L’EPIDERMOLYSE BULLEUSE JONCTIONNELLE (ou E.B.J.)

L’Épidermolyse Bulleuse Jonctionnelle (E.B.J.) qui a sérieusement affecté notre élevage de 1990 à 2010, est une maladie génétique grave qui se manifeste chez le chiot homozygote, avant sevrage vers la quatrième semaine environ, et se traduit dans un premier temps par des ulcérations aux oreilles et aux coussinets. Les chiots atteints ont très peu de chance de survie et doivent être euthanasiés.

Cette maladie et son mode de transmission héréditaire ont été mis en évidence chez le Braque Allemand par les travaux du Dr. Guaguère, Vétérinaire, à Lomme (59). il s’agit d’une maladie génétique transmise par des «porteurs sains», eux-mêmes indemnes de la maladie, mais porteurs du gène récessif qui permet de la transmettre à leurs descendants. Plusieurs élevages importants en ont été victimes au début des années 90, et grâce au sens des responsabilités de ces éleveurs qui ont immédiatement entrepris les démarches nécessaires, un test géné-tique a pu être mis au point grâce au Dr. Guaguère, déjà cité, au Pr. Ménéguzzi et ses collaborateurs de l’INSERM de Nice, et à la société Labogena (INRA de Jouy-en-Josas), qui réalise et commercialise ce test à l’heure actuelle.

Mode de transmission

L’Épidermolyse Bulleuse Jonctionnelle se transmet héréditairement selon les lois de Mendel, par l’intermédiaire d’un gène récessif, c’est-à-dire d’un gène non exprimé en présence du gêne sain, que seul une analyse génétique peut déceler. Pour que la maladie se déclare au sein d’une portée, il fauten effet que les deux parents soient porteurs de la maladie. Dans ce cas, on aura statistiquement 25 % de sujets malades, 50 % de sujets porteurs susceptibles de transmettre la maladie à leur tour, et 25 % de sujets sains, non porteurs.

Plus grave pour l’avenir de la race : si l’on croise un sujet porteur, mâle ou femelle, avec un chien non porteur, la maladie ne se déclarera pas - et restera donc ignorée - mais on produira 50 % de nouveaux porteurs qui dissémineront à leur tour la maladie, sans que leurs propriétaires en soient conscients !

A noter que tous les tests effectués sur des portées complètes issues d’un seul géniteur porteur ont confirmé le taux de 50 % de nouveaux sujets porteurs parmi les chiots ! Aucun risque en revanche si l’on croise entre eux des sujets non porteurs.

Grâce au test, il a donc été possible de sélectionner des sujets non porteurs et de les utiliser sans risque dans l’élevage, même s’ils étaient issus d’ascendants porteurs, ce qui a permis à l’époque de conserver l’essentiel des acquis génétiques de nos éleveurs. On ne saurait donc être assez reconnaissant à tous ceux qui ont agi pour que ce dépistage voie le jour.

Procédure de dépistage

Depuis le 1er décembre 2000, la procédure de dépistage de l’E.B.J. avec Labogena est ouverte à tout propriétaire désireux de faire tester son ou ses chiens, selon un protocole défini avec le CFBA afin de constituer en même temps une banque ADN, qui constitue un excellent outil pour les éleveurs qui peuvent également faire faire le typage ADN de leur chien selon la norme ISAG 2006, mais aussi comme base d’étude en cas d’apparition d’une nouvelle maladie génétique.

Votre chien est porteur : que faire ?

Un chien porteur n’est pas un chien malade ! Il n’y a, dans l’état actuel de nos connaissances, aucune chance pour que sa santé se dé-grade.

Cela étant : - Il vaut mieux n’acheter un chiot que s’il est issu de parents testés et non porteurs, ou au minimum indemnes par filiation con-trôlée (parents, grands-parents, ou arrière grands-parents testés et non porteurs, et tests de filiations faits).

Un éleveur ayant sciemment utilisé des reproducteurs qui auparavant auraient déjà produit des sujets malades, ou eux-mêmes reconnus porteurs par le dépistage, devra au minimum avertir l’acquéreur de cette situation, prendre toutes les dispositions nécessaires pour que le chien ne soit pas mis à l’élevage, et réévaluer les prix des chiots en conséquence. Á défaut, il s’exposerait au minimum à des actions en nullité de vente pour vice caché.

Cette maladie apparaît chez le chiot, vers l’âge de quatre semaines, sur quelques sujets de la même portée en général (25%). Elle se manifeste par des ulcérations sur la face interne des oreilles, à l’intérieur de la bouche, sur les joues, les gencives et la langue, ou par des suintements suivis d’ul-cérations sur les pattes, autour des coussi-nets et des ongles, qui finissent par tomber. Les lésions sont très douloureuses et l’empêchent de se déplacer normalement. Si le chiot survit, il présentera d’importants retards de croissance. Aucun traitement n’existe et les chiots malades doivent être euthanasiés.

Conseils du Club Français du braque allemand

Le C.F.B.A. ne peut évidemment pas prendre le risque de recommander pour l’élevage un sujet porteur ou non testé ! C’est pourquoi, sans test Non Porteur, un chien ne peut pas être homologué Champion de travail ou de standard, ni représenter la race dans les grandes compétitions internationales, encore moins devenir reproducteur Excellent (Trialer 3/6), Recommandé (4/6), ou Élite B ou A (5/6 ou 6/6).

- Un Porteur ne doit pas se reproduire, car accouplé avec un sujet non porteur , il produira 50 % de porteurs qui transmettront à leur tour le gène indésirable. Si, pour des raisons personnelles, vous tenez absolument à le faire reproduire, toute la portée devra impérativement être testée, et les chiots porteurs devront être stérilisés.

De fait, depuis 10 ans tous ceux qui ont voulu récupérer leur patrimoine génétique ont eu tout loisir de le faire, toute la tête de sélection est indemne et les portées de sauvetage n’ont plus lieu d’être. Le test génétique a pu être mis au point en France aussi parce que l’EBJ du braque Allemand est un excellent modèle pour la recherche chez l’homme, où une EBJ existe qui pourrait bénéficier d’une possibilité de thérapie génique.

La situation de l’élevage français a bien évolué: avec une vingtaine de chiots malades avérés entre 1996 et 2000, les tests massifs effec-tués par le CFBA de 2000 à 2002 avaient révélé au départ la présence du gène indésirable chez 12,5% à 14% des chiens testés !

Depuis la politique de tests généralisés et l’exclusion des Porteurs de l’accès à la tête de sélection et aux manifestations internationales a porté ses fruits : 10 ans après, tout le sommet de la pyramide de sélection du Braque Allemand français est indemne, et le pourcentage de tests Porteurs sur les tests de l’année est pratiquement à 0%. Maintenant ne nous voilons pas la face il existe encore des Porteurs dans la population française de BA tout venant, le tout étant que leurs propriétaires aient une attitude responsable et qu’ils ne produisent pas à partir de ces chiens.

Aujourd’hui, les tests ont prouvé la présence de l’EBJ en France, en Italie, Croatie et Serbie, en Belgique, en Hollande, en Espagne, peut-être aux USA, et des soupçons fondés sur des cas avérés de portage en Europe Centrale et de l’Est.

Le voeu le plus cher du CFBA serait que le portage EBJ soit ajouté aux « Défauts excluant de l’élevage » (Zuchtausschließende Fehler), ce qui en France permettrait de l’ajouter à la liste des défauts excluant la confirmation.

Cette décision dépend du Club Mondial (WVDK) qui devrait idéalement définir une politique commune face à ce problème. 



Conséquences :

Dans le livre d'Elevage de la SCC et sur les nouveaux documents, le sigle DNA indique que le typage ADN a été fait et DNAcomp que la filiation est compatible avec l'ADN des parents, ascendants testés Non Porteurs BH-11.

Si BH-12 est indiqué, l'absence de sigle signifie sans ambiguîté que le chien n'est pas testé à la date de l'édition du document papier.

Le club est intransigeant sur la notion de Non porteur par filiation :

- soit le chien est contrôlé filiation compatible DNAcomp et issu d'ascendants Non Porteurs

- soit le test EBJ doit être fait.

Le CFBA ne peut pas accepter de NP par filiation non certifiée, la filiation d'un chiot jusqu'à preuve du contraire étant contestable.



Il vaut donc mieux acheter un chiot qui est issu de parents testés et non porteurs ou au minimum supposés indemnes par filiation.



 

DYSPLASIE DE LA HANCHE

Afin de développer une prévention de cette affection, le comité du C.F.B.A. a décidé d'imposer, à partir du 1er janvier 1995, un test radiographique à tous les reproducteurs Trialer, Recommandé ou Elite, ne pouvant pas prendre le risque de recommander un étalon ou une lice qui serait porteur de dysplasie, étant bien entendu que le cheptel paraît à l'heure actuelle peu atteint.

Ils ne pourront pas être qualifiés commes tels que si la lecture est notée DYS "A" ou DYS "B" uniquement.

Les résultats Dysplasie sont intégrés dans le fichier de la SCC et le sigle "DYS-A" ou "DYS-B" rajouté sur les nouveaux pédigréés

La liste complète des chiens, recommandés ou non, qui auront été spontanément présentés par leurs propriétaires au contrôle prévu par le Club, feront l'objet d'une publication dans les bulletins.

En l'absence d'inscription sur les pédigréés, le chien est soit non testé, soit dysplasique d'un niveau égal ou supérieur à C.

Sur les documents du Club, seuls figurent les sigles "A" ou "B", qui désignent des chiens qui ne peuvent pas être considérés comme dysplasique dans l'état actuel de nos connaissances et qui peuvent par conséquent être recommandés.

La sagesse voudrait que les propriétaires, dans l'intérêt de la race, se conforment aux décisions du Club, mais ils restent actuellement les seuls décisionnaires.

A l'heure actuelle, compte tenu de la situation, il n'est pas question d'exclure tel ou tel chien de la reproduction, mais d'informer les éleveurs potentiels ou acheteurs sur les risques courus le cas échéant.

A partir du 1er janvier 1997, l'homologation de tous les titres de champion Travail ou standard, est assujettie également à la vérification du critère DYS-A ou DYS-B uniquement.

La SCC a été informée des décisions adoptées par le CFBA.

Les chiens sélectionnés ou présélectionnés pour les compétitions internationales devront avoir auparavant subi une radiographie de controle selon les modalités prévues, et ne pourront participer aux épreuves que si la lecture du cliché est notée DYS-A ou DYS-B



Pour limiter les risques et surtout pour le bien être de votre chien, il est nécessaire de se renseigner sur le degré de lecture des parents, si possible celui des ascendants, et privilégier les lignées laissant apparaitre les lectures DYS-A ou DYS-B.